Diapazen | La sophrologie aller plus loin
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Pour aller plus loin …

LOIS DE LA SOPHROLOGIE

LOI DE LA VIVANCE PHRONIQUE

C’est la rencontre du corps et de l’esprit dans la profondeur de la conscience pendant la sophronisation, ce qui produit une transformation des structures de l’être à travers le processus de dévoilement sophrologique : Découverte – Conquête – Transformation.
La vivance apparaît lorsque le sophronisant se débarasse de ses a priori et se laisse vivre l’expérience sans jugement, en accueillant dans sa conscience tous les possibles.
C’est par l’établissement progressif de la vivance au cours des pratiques d’entraînement sophrologique, que le corps et l’esprit se transforment. C’est la théorie su Processus Vivantiel de l’Être : le conscience est uen énergie qui peut exercer son dynamisme dans une direction déterminée (intentionnalité), pour obtenir une autre dimension. C’est la vivance phronique de la conscience profonde qui active ce processus constitué de : la Respiration – la Corporalité – l’Intentionnalité.

 

LOI DE LA RÉPÉTITION VIVANTIELLE

C’est la répétition de la vivance, la mise en place du phénomène, sans interprétation. Les techniques sont plus efficaces si elles sont rapides et répétées, c’est ainsi que se fait la conquête de la conscience sophronique.

 

 

PRINCIPES FONDAMENTAUX DE LA SOPHROLOGIE

LE PRINCIPE DU SCHÉMA CORPOREL COMME RÉALITÉ VÉCUE

Le schéma corporel est un carrefour situé entre les aires de réception (sensation, perception), la mémoire et les aires motrices d’action, de précision et de délibération. Il opére la liaison entre le corps propre et le monde extérieur, entre l’espace subjectif de l’individu et l’objectif externe. Il ne se limite pas au corps, mais devient une partie diffuse de notre conscience
La pratique sophrologique amène le sophronisant à prendre conscience de son corps à la fois dans sa forme, son volume, son équilibre, mais aussi aux émotions et sensations qui lui sont liées.
La Relaxation dynamique 1 permet de passer de « j’ai un corps » à « je suis mon corps », le corps et l’esprit fusionnant en une seule unité.
Au plan physiologique, on note une amélioration de positionnement du corps dans l’espace (développement des sensations kynesthésiques), et une amélioration de la coordination motrice et de l’équilibre.
Au plan psycho-affectif, on remarque une amélioration de l’estime de soi, la représentation de la corporalité étant alors plus en adéquation avec la réalité.

 

LE PRINCIPE D’ACTION POSITIVE

Toute action positive de la conscience se répercute sur tous les éléments psychiques de l’être.
Les structures qui composent une personne, corps-émotions-mental, sont reliées entre elles selon le principe des vases communiquant. Donc, lorsque nous enrichissons une structure de positif, dans un même mouvement, du négatif diminue dans une autre structure.
Il ne s’agit pas d’effacer le négatif, mais de le transformer en positif en l’appréhendant avec un autre regard puisque c’est la vivion que nous portons à la chose qui la colore en positif ou en négatif. Avec un regard constructif d’amélioration, les épreuves du passé surmontées, les obstacles dépassés nous donnent confiance dans nos racines et nous motive pour notre avenir. Ce principe d’action positive est une formidable source énergétique d’espoir !

 

LE PRINCIPE DE RÉALITÉ OBJECTIVE

Le sophrologue doit être phénoménologue, c’est-à-dire sans a priori, sans croyances et sans projections, afin de percevoir les choses telles qu’elles sont dans leur essence.
Il doit faire preuve de réalité objective dans sa façon d’aborder son patient, c’est-à-dire qu’il doit éviter de projeter sur lui ce qu’il croit bon pour lui ou de se tromper sur ses propres capacités. Il doit percevoir son propre état de conscience et celui de son patient pour lui permettre de faire corps avec son histoire.
Ceci est capital pour établir l’Alliance Sophronique, un terme créé pour désigner la relation entre le sophrologue et le sophronisant, qui est un rapport d’adulte à adulte où le sophronisant travaille en toute autonomie. Le sophrologue n’est qu’un passeur. Il active l’émergence des phénomènes mais ne les interprète pas, c’est le sophronisant qui les organise.

 

L’ADAPTABILITÉ

Le sophrologue doit aussi faire preuve d’adaptabilité dans sa façon de travailler : proposer la ou les techniques appropriées pour une séance à un moment donné, en fonction de son propre état de conscience et de celui du sophronisant, de ses possibilités et de ses mécanismes de défense.

 

 

RELAXATIONS DYNAMIQUES

LA RD1 : VIVANCE PHRONIQUE DU CORPS

Cette relaxation dynamique est concentrative.
L’objectif est de ramener le schéma corporel à plus de réalité, notion complexe que recouvre la représentation mentale du corps, son dessin, ses formes, ses volumes, sa posture mais aussi les sensations, car c’est la représentation que nous avons de nous-même, l’image de soi en fonction de notre vécu qui implique notre représentation affective.
L’entraînement développe la conscience des phénomènes présents à l’intérieur de notre corps (sensations), favorisant le développement des capacité de concentration. Le corps est vécu dans une rencontre sans jugement afin de conquérir notre corporalité et de transformer notre schéma corporel toujours évolutif. Nous nous mettons à son écoute, nous ne nous représentons plus notre corps, nous le sentons, ce qui va nous permettre d’améliorer l’image de nous et de ce fait l’estime de nous. Cette écoute de notre corps offre par le biais des sensations, de nous relier à nos émotions, ce qui là encore nous permet de mieux nous connaître, de nous accepter tel que nous sommes et de mieux nous adapter à notre environnement.

 

LA RD2 : VIVANCE PHRONIQUE DE L’ESPRIT

Inspiré du bouddhisme tibétain, elle est contemplative : contemplation du schéma corporel, des cinq sens et de la perception de la gravitation et de la pensée.
L’objectif est d’entraîner notre conscience à se mobiliser au-delà de notre corps dans l’espace et dans le temps, et de réaliser que notre corps est limité, mais notre conscience illimitée et que nous faisons partie d’un tout.
L’espace intérieur de la conscience commence à s’agrandir vers la dimension du futur, notamment à partir de l’imagination. C’est une introduction à l’extériorité, notre projection sur  « l’advenir ».
C’est le moi qui commence à se grandir avec la force de ses espoirs et de son projet de monde. Dans une conscience nouvelle qui offre de nombreuses possibilités d’adaptation, de mieux nous connaître, de nous situer dans l’existence et de donner un sens à ce que nous vivons.

 

LA RD3 : VIVANCE PHRONIQUE DE LA RENCONTRE CORPS-ESPRIT

Elle est inspirée cette fois de la méditation zen. Elle initie à la rencontre du corps et de l’esprit dans la conscience. Elle permet de vivre pleinement la corporalité, c’est-à-dire la vivance du corps projeté à l’existence.
Le terme de corporalité se substitue alors à celui de schéma corporel, signifiant que notre corps se vit au niveau de notre existence.
De même, notre esprit va opérer une projection existentielle : nous ne vivons plus selon nos vieux a priori, nous nous ouvrons au phénomènes de notre psyché. Cela nous amène à la présence qui nous donne les moyens de vivre pleinement, l’instant étant alors vécu dans sa plénitude.
La vivance de la prétérisation est la capacité de notre conscience à (re)vivre le passé ici et maintenant comme nous avons envie qu’il nous apparaisse aujourd’hui, enrichi de notre évolution, avec la valeur positives des expériences. Cela nous permet d’envisager l’unité et la permanence de notre être, et de nous redonner des racines positives.
La vivance phronique, c’est-à-dire la rencontre profonde entre le corps et l’esprit, permet de découvrir et de conquérir la région phronique qui est le concept fondamental de la sophrologie.

 

LA RD4 : VIVANCE PHRONIQUE DES VALEURS ET CONSTITUTION DE LA RÉGION PHRONIQUE ET DU MOI PHRONIQUE

Elle est inspirée de la phenoménologie existentielle. C’est une ouverture au monde et à notre projet de monde.
Elle initie à la vivance des grandes valeurs de l’être dans notre conscience, nous sommes conduits à regarder différemment ce qui nous entoure et à nous approprier le monde, à nous projeter à l’existence avec nos propres vivances, nos propres contenus et valeurs, notre personnalité propre.
Avec la relaxation dynamique 4, nous développons notre conscience des valeurs qui guident nos choix et nos actes dans le quotidien, et nous adaptons les moyens, les capacités de les appliquer afin de vivre en cohérence avec notre essentiel.  Cette congruence va nous conduire à l’harmonie de notre être.

 

 

TECHNIQUES SPÉCIFIQUES

 

Elles mobilisent plus particulièrement notre structure mentale sous forme de visualisations. Elles viennent en complément des relaxations dynamiques pour travailler sur des objectifs ciblés.
Quelque soit le domaine concerné, la procédure reste la même :

  • La découverte : Prise de conscience d’un phénomène dans sa réalité
  • La conquête : Entraînement à maîtriser le phénomène
  • La transformation : Intégration au quotidien des bénéfices d’un phénomène conscient et maîtrisé.

 

 

COMMENT SE DÉROULE UNE SÉANCE ?

L’ANAMNÈSE OU LE DIALOGUE PRÉ-SOPHRONIQUE

C’est un temps d’écoute empathique qui permet au sophrologue de comprendre son interlocuteur, cerner ses attentes et de recueillir ses attitudes, perceptions, mots…
Lors de la première rencontre, le sophrologue informe alors son client sur son cadre de travail.

 

LA SOPHRONISATION DE BASE

Lors de cette étape, le sophrologue accompagne la prise de conscience des sensations dans les différentes parties du corps, puis dans sa globalité, et permet ainsi au sophronisant d’atteindre un état de détente musculaire et un niveau de conscience entre la veille et le sommeil appelé seuil sophroliminal, où tous les exercices de sophrologie se pratiquent.

 

L’ACTIVATION INTRA-SOPHRONIQUE

Ce sont des exercices dynamiques ou immobiles, debout, assis ou couché, qui provoquent des sensations et un vécu corporel. Des temps de pauses d’intégration des  »vivances » sont ménagés afin qu’il y ait une inscription dans le corps et la conscience.

 

LA DÉSOPHRONISATION

C’est la remontée de vigilance, la reprise du tonus musculaire et mental, par la dynamique de la respiration, des étirements, et la réouverture des yeux.

 

LA PHÉNODESCRIPTION OU LE DIALOGUE POST-SOPHRONIQUE

Le sophronisant verbalise alors ses ressentis, sans jugements, ce qui lui permet une meilleure empreinte des sensations corporelles dans la conscience qui s’élargit progressivement.

 

 

LA PRÉSENCE

La conscience prend place lorsqu’on observe non seulement ce qui est à l’extérieur, mais aussi intérieurement.
Observer sans choisir… Il s’agit d’une conscience sans attachement aux informations captées, sans interprétation et sans jugement.
La présence nous permet d’être conscient de ce qui se passe en nous, des choix et des actes qui rythment notre quotidien, et d’ouvrir notre champs de vision afin d’apprécier la vie de façon plus positive et d’améliorer nos capacités d’adaptation et d’évolution.
La conscience en tant qu’énergie peut alors exercer son dynamisme dans une direction déterminée pour aboutir à une autre dimension.

 

 

LES ÉMOTIONS

L’émotion (du latin  « motio » = action de mouvoir), est une expérience psychophysiologique complexe de l’état d’esprit d’un individu lorsqu’il réagit aux influences biochimiques et environnementales.
Une émotion est une réaction physique et psychologique à une situation. Elle a d’abord une manifestation interne et génère une manifestation extérieure. Elle est provoquée par la confrontation à une situation et à l’interprétation de la réalité.
Une sensation est une conséquence physique directe, elle est directement associée à la perception sensorielle.
Les émotions sont innées, universelles et communicatives.
L’intelligence émotionnelle désigne  « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Mayer et Salovery 1997).
Les émotions agréables se manifestent lorsqu’une situation satisfait les valeurs de vie d’une personne, ses attentes, ou facilite sa vie. En sophrologie, le travail sur la relation au plaisir (notament dans le cadre de l’écoute du corps), sera un facteur essentiel sur des thèmes comme la confiance en soi, la motivation, les valeurs de vie.
Les émotions désagréables apparaissent lorsque nous n’avons pas le comportement adapté à une situation. En sophrologie, les émotions négatives peuvent être perçues comme le signal d’une difficulté d’adaptation dans une situation donnée, et non comme des problèmes.
L’accent sera mis sur la personne en relation avec ses émotions, et non sur l’émotion elle-même. La  »gestion » des émotions désagréables ne consiste pas à les diminuer ou à les évacuer, mais à les reconsidérer phénoménologiquement, c’est-à-dire sans a priori, comme si c’était la première fois, pour en comprendre leur nature et leur fonction.
Les émotions sont des expressions de la nature profonde de notre être, elles révèlent toujours quelque chose. Qu’elles soient agréables ou désagréables, elles sont toujours là pour donner des informations. Il s’agit d’être attentif à toutes les modifications qui s’opèrent en nous, car les émotions sont un excellent moyen de connaissance de soi et de développement personnel.
Les conséquences d’un manque de conscience des émotions désagréables conduit à des souffrances et à des mécanismes de défense afin de chercher à s’en protéger. Ces mécanismes de défense nous éloignent de nos désirs profonds, nous coupent de notre être profond.
A l’inverse, une personne qui ne refusera pas des émotions désagréables telles que la frustration, la déception, la tristesse, etc, trouvera dans la relation aux émotions une aide pour sa capacité d’adaptation et surtout une source extraordinaire de connaissance de soi, de développement personnel, et de capacité à vivre en pleine conscience.

Bonne relation aux émotions, en lien aux techniques d’entraînement sophrologique (RD 1,2,3 et 4) :

  1. Renforcer les structures positives : la RD1 nous relie à la joie parce qu’elle nous ramène dans le présent dans la pleine conscience des choses
  2. Accepter ce que je ne peux pas changer : la RD2 nous amène à lâcher-prise, ce qui implique l’émotion de tristesse puisqu’il y a une idée de perte, mais étant centrée sur le futur, elle permet également de choisir de s’ouvrir à autre chose, au champ infini des possibles, ce qui nous fait entrer dans une idée de gain
  3. Définir ses objectifs : la RD3 travaille sur nos expériences passées, nos croyances et nos conditionnements affectifs qui peuvent nous enfermer dans la peur et nous empêcher d’agir dans le présent.
  4. Agir en intégrant au quotidien les bénéfices d’une bonne relation aux émotions : la RD4 travaille sur la colère (envers les autres), et la culpabilité (envers soi). Ce sont des émotions qui apparaissent quand deux valeurs de vie sont en confrontation.

 

 

STRESS ET ADAPTATION

L’équilibre général est l’état préalable, initial, dans lequel se trouve une personne avant d’être confrontée à une difficulté d’adaptation. Il est lié à deux facteurs principaux :

  1. L’équilibre physique de la personne : il dépend de sa santé, sa forme physique, la qualité de son sommeil, de sa respiration, sa capacité à se relaxer, à écouter son corps, à évacuer les tensions accumulées et à accueillir les bonnes sensations dans une relation naturelle au plaisir.
  2. L’équilibre psychologique de la personne : il dépend de sa capacité à gérer ses différents besoins et désirs. Ce sera par la prise de conscience de ses valeurs de vie qu’une personne pourra équilibrer au mieux son temps et l’énergie qu’elle consacre aux différents aspects de son existence.

 

Une bonne relation à nos émotions diminue le stress et accroît la capacité d’adaptation face aux différentes situations du quotidien, que ce soit dans la façon de les vivre ou dans l’efficacité de nos réaction.
L’entraînement sophrologique permet une optimisation de notre capacité d’adaptation en quatre étapes :

  1. Accueillir nos émotions : Cela relève de l’écoute du corps, de la maîtrise de l’intensité des émotions. Les aborder comme des signaux positifs qui indique que nous avons du mal à nous adapter, nous permet de recueillir des informations nécessaires soit pour adapter notre manière de voir les choses, soit notre comportement.
  2. Accepter ce que nous ne pouvons pas changer : Cela relève du lâcher-prise, de la prise de décision du point de vue à partir duquel je choisis de considérer les choses, qui vont permettre d’ouvrir notre champs des possibles, d’élargir notre conscience, de donner du sens aux événements.
  3. Agir : Agir efficacement, c’est utiliser son stress vers un objectif précis. C’est de l’action que naît l’expérience, c’est en agissant que l’on apprend à se connaître et qu’on ouvre notre champ de possibilités. L’objectif va être d’améliorer l’efficacité de notre action en travaillant sur des facteurs tels que la confiance en soi, la flexibilité et la créativité.
  4. Définir ses objectifs : Il s’agit de réfléchir en termes de solutions et nos en termes de problèmes. Savoir prendre une décision face à une situation, faire un choix, cela relève de la confiance en soi, d’une bonne connaissance de soi, de ce qui nous anime et de nos valeurs de vie. La conscience de ces valeurs, leur hiérarchisation, permettra de savoir quel est l’objectif prioritaire dans une situation.